PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°696 22 mai 2023
34899 Destinataires
[ ÉDITORIAL ]
Pharmacie clinique : mieux vaut tard que jamais !

Par Abderrahim Derraji, Docteur en pharmacie

Le Collège marocain de pharmacie clinique (MCCP) organise, le 16 septembre prochain à Rabat, une table ronde qui aura pour thème «Les soins pharmaceutiques : élément déterminent dans la refonte du système de santé national en ville et à l’hôpital».

Les experts, qui prendront part à cette rencontre, brosseront un état des lieux de la pharmacie clinique au Maroc en mettant en avant le rôle pouvant être joué par le pharmacien, aussi bien au sein des établissements hospitaliers qu’au sein des pharmacies d’officine.

La pharmacie clinique est une discipline pharmaceutique qui a le vent en poupe dans de nombreux pays. Elle peut se définir comme un mode d’exercice particulier de la pharmacie qui recentre l’exercice professionnel autour du patient et pas seulement autour du médicament. Dans de nombreux pays, la pharmacie clinique a contribué à améliorer la prise en charge du malade ainsi qu’à faire évoluer la pratique officinale en renforçant le rôle du pharmacien dans le parcours de soins.

L’intérêt pour la pharmacie clinique a commencé au Canada pays pionnier en la matière et dont les spécificités ont permis aux pharmaciens de s’impliquer davantage dans la prise en charge du patient. Les pays européens ont suivi cette tendance à l’image de la France où la pharmacie clinique a longtemps été portée par les pharmaciens hospitaliers. Cette discipline a été reconnue comme une des missions essentielles des pharmaciens des Pharmacies à usage intérieur (PUI).

Quant à la pharmacie d’officine, les textes législatifs et réglementaires ont permis aux pharmaciens de l’Hexagone de s’investir progressivement dans la pharmacie clinique. Le décret relatif aux 
nouvelles missions du pharmacien d’officine publié au mois d’octobre 2018 a notamment permis de définir les conseils et prestations que les pharmaciens d’officine pourront proposer pour favoriser l’amélioration ou le maintien de l’état de santé des personnes. Ainsi, les pharmaciens se sont impliqués dans l’éducation à la santé, la prévention et le dépistage de certaines affections, la lutte contre les addictions, des actions de suivi et d’accompagnement pharmaceutique, la prévention de l’iatrogènie médicamenteuse ou encore la participation à des actions d’évaluation en vie réelle des produits de santé.

Au Maroc, la Pharmacie clinique a fait son apparition depuis que la nouvelle réforme des études pharmaceutiques adoptée il y a six ans a introduit une cinquième année hospitalo-universitaire et une année de stage où l'étudiant passe dans des unités de soins à l'hôpital.Par ailleurs, un projet pilote est mené au sein de l'Hôpital Ibn Sina de Rabat depuis 2018. Grâce à cette initiative, les pharmaciens font  désormais partie intégrante de l'équipe de soins et travaillent en étroite collaboration avec les médecins et les infirmiers.

En officine, la pharmacie clinique est souvent évoquée comme une discipline qui pourrait repositionner le pharmacien dans le parcours de soins, mais aucun projet concret n’a encore vu le jour. 
L’implémentation restera étroitement liée à l’implication des pharmaciens eux-mêmes et de leurs instances. Elle est aussi tributaire de la volonté de l’administration qui, jusque-là, ne s’est pas montrée très réceptive aux attentes exprimées par les pharmaciens.

On ose espérer que la réforme du système de santé ne passera pas à côté des bénéfices qu’elle peut tirer de l’implication des pharmaciens. Ces derniers devraient de leur côté s’intéresser davantage à la pharmacie clinique qui constitue une des voix qui ont permis dans de nombreux pays de valoriser la pharmacie d’officine et de faire du pharmacien un partenaire incontournable du système de santé. 

Revue de presse
Une étude révèle qu’un homme sur trois est porteur du HPV Une étude révèle qu’un homme sur trois est porteur du HPV

Selon une étude épidémiologique menée par des chercheurs espagnols, américains et suisses, 31% des hommes seraient porteurs du papillomavirus humain (HPV).
 
Cette prévalence inquiète les experts d’autant plus que le Centre international de recherche sur le cancer estime que le HPV serait associé à 69.000 cas de cancers par an à travers le monde.
 
La méta-analyse dont les résultats ont été publiés mercredi dernier dans la revue «The Lancet Global Health» regroupe les résultats de 65 études menées à travers le monde. Ces études ont concerné quelque 45.000 hommes.
Sur les 31% d’hommes de plus de 15 ans porteurs du virus HPV, 21% serait porteur d’un virus HPV à haut risque oncogène.
C’est la tranche d’âge 25-29 ans qui a la plus forte prévalence, soit 35% au total dont 24% porteurs de HPV à haut risque oncogène.
Quant à la tranche, 15-19 ans, 28% des hommes sont porteurs du HPV et 20% du HPV à haut risque.
 
En dehors de l’Extrême-Orient et du Sud-est asiatique, où les hommes sont moins touchés par les HPV, l’étude a révélé que la prévalence était relativement proche dans toutes les régions du monde.
La particularité de cette méta-analyse c’est qu’elle a tenté pour la première fois de définir la prévalence du virus HPV chez les hommes en général, alors que les précédents travaux avaient surtout évalué la prévalence du HPV chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. 
En ce qui concerne les femmes, une étude américaine publiée en 2014 avait révélé que 85% des femmes hétérosexuelles seraient contaminées par le virus HPV au moins à un moment de leur vie.
 
Par ailleurs, les auteurs de l’étude soulignent «l'importance d'intégrer les hommes dans des stratégies globales de prévention, pour réduire la morbidité et la mortalité liées aux HPV chez les hommes et sa 
transmission, et ainsi contribuer à l'élimination du cancer du col de l'utérus». 
Le taux de couverture vaccinale contre le HPV est de plus en plus important chez les filles contrairement aux hommes où la couverture reste très faible.
 
Il est à noter que quand le vaccin est administré avant le début de la vie sexuelle, il est très efficace et confère environ 100% de protection. Grâce à ce vaccin, l’Australie a fait passer le taux des sujets affectés par le HPV de 22,7% en 2005-2007 à 1,5% en 2015. Ce pays prévoit d’éradiquer le cancer du col de l’utérus d’ici 15 ans grâce à la généralisation de la vaccination.
Source : https://www.jim.fr
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Paludisme : l’espoir suscité par une bactérie qui réduit la charge parasitaire   Paludisme : l’espoir suscité par une bactérie qui réduit la charge parasitaire

D’après des travaux dont les résultats ont été publiés par le GSK dans la revue Science, des chercheurs ont constaté qu’une colonie de moustiques infestée par une souche bactérienne appelée Delftia tsuruhatensis, surnommée «TC1», avait cessé de transmettre le paludisme.
 
Cette découverte fortuite, qui a eu lieu en Espagne, pourrait contribuer au développement d’une nouvelle arme permettant de lutter contre la propagation du paludisme. Cette maladie tue, d’après l’OMS (Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 600.000 personnes essentiellement des enfants de moins de 5 ans.
 
En inoculant la bactérie «TC1» à d’autres moustiques, les chercheurs ont réduit jusqu’à 73% la charge parasitaire dans leur intestin et leurs glandes salivaires. Concrètement, la bactérie en question produit une petite molécule appelée «harmane» qui inhibe le développement du parasite du paludisme présent dans le moustique. Le taux d’infection chez les moustiques a commencé à diminuer et les moustiques ont cessé d’être infectés par le parasite du paludisme.
 
Il reste à mettre au point une technique pour inoculer «TC1» aux insectes et à mener des expériences supplémentaires pour évaluer la sécurité de la méthode, en s’assurant, par exemple, que cette bactérie ne nuit pas à d’autres insectes tels que les abeilles.
Source : https://www.lexpress.fr 
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IPSEN : Sohonos décroche le feu vert de la FDA IPSEN : Sohonos décroche le feu vert de la FDA

Le groupe pharmaceutique Ipsen a annoncé, mercredi dernier, que son médicament Sohonos, indiqué pour diminuer la formation d'ossification chez l'adulte et l'enfant atteints de fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP) a obtenu l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA).
 
Ce nouveau traitement qui se présente sous la forme de capsules de palovarotène permet de traiter la FOP, maladie qui se caractérise par une nouvelle formation osseuse en dehors du système squelettique normal, comme dans les tissus conjonctifs mous. Ce processus est connu sous le nom d'ossification hétérotopique, qui peut être précédé d'un gonflement douloureux des tissus mous ou «poussées».
 
Ce médicament a également obtenu l’approbation de l’autorité canadienne, mais pas celle de la Commission européenne.   
Source :https://investir.lesechos.fr
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